Atelier créer ses pastels gras à la térébenthine
UNIQUEMENT SUR INSCRIPTIONS
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compétences :
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Acquérir des modes d’expression et des techniques d’exécution
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Organiser, transformer, créer
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Créer en combinant des formes, des couleurs, des matières, des modes d’expression, des techniques d’exécution
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description de la technique
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Le trait et la trame
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La répétition d’un même tracé crée une trame. Traits, points, zigzags ou gribouillage, peuvent former une trame colorée, plus ou moins foncée selon la densité de traits ou de points.
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La couleur pâle ou foncée
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Plus le trait de pastel gras est léger, plus la couleur obtenue est pâle, et plus le trait est appuyé, plus la couleur devient foncée. En repassant plusieurs fois sur la même surface, on obtient également une couleur plus foncée ou plus vive.
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La nuance
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Lorsque nous passons un pastel gras sur du papier, nous obtenons une nuance transparente de la couleur du bâtonnet utilisé. Nous pouvons également ajouter du blanc à la couleur, soit en appliquant celui-ci en premier, soit en passant d’abord la couleur puis le blanc par-dessus. Nous constaterons qu’en passant d’abord du blanc, la couleur obtenue est plus claire ( tons pastels).
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La gamme tonale et le dégradé
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L’intensité de la couleur augmente proportionnellement à la pression exercée avec le pastel gras sur le support. La juxtaposition des différentes nuances ordonnées de la plus claire à la plus foncée forme une gamme tonale. Le dégradé est une gamme tonale pour laquelle le passage d’une nuance à l’autre se fait progressivement, sans rupture, aussi bien avec les couleurs transparentes qu’avec les couleurs opaques. Le dégradé peur également être fondu.
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Etaler et Estomper
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Le pastel gras s’étale très facilement puisqu’il fond à la chaleur (du doigt dans la plupart des cas). Pour obtenir une coloration homogènes, à l’aspect si reconnaissable du pastel gras fondu, il suffit d’insister avec le doigt (ou avec un chiffon humidifié à l’essence de térébenthine ou au white spirit) en imprimant un mouvement, de va et vient ou circulaire, sur la zone concernée jusqu’à l’obtention du résultat souhaité
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Description du matériel nécessaire
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Les pastels gras
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Il est recommandé de choisir toujours des pastels de qualité supérieure, disponibles en boîtes, mais aussi à l’unité. Cette dernière solution permettant de composer sa palette personnelle ( il vaut toujours mieux prévoir plusieurs bâtons de blanc). Il est conseillé d’éviter les boîtes de crayons à la cire destinés aux enfants : leurs couleurs fusionnent moins bien, à la chaleur ces pastels fondent en dégageant une odeur de plastique brûlé et noircissent, leur matière plus dure accroche sur le papier et, au final, une grande quantité s’avère nécessaire pour couvrir une grande surface.
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Les produit complémentaires
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Le dissolvant du pastel gras est l’essence de térébenthine, ou à défaut, le white-spirit. L’avantage du premier étant une odeur moins forte et moins durable. L’alcool peut également servir de dissolvant mais il est nettement moins efficace.
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Les papiers ou supports
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Le papier ( à grains principalement) est le support classique du pastel gras. Il y a moyen d’utiliser d’autres supports qui retiennent le pastel gras comme du papier de verre, du carton, de la toile, du bois,…
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Le fixatif et le vernis
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Le fixatif pour fusain ou pastel sec peut s‘utiliser sur le pastel gras afin d’éviter toute dégradation par contact avec la surface. Le vernis est la touche finale pour une conservation optimale de l’œuvre, de préférence le vernis spécial pastel gras pour ne pas dénaturer l’aspect du travail.
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Le matériel complémentaire
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Il nous faut également
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pour nettoyer : du papier absorbant, très utile pour essuyer le bâton de pastel, ou un chiffon de coton
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pour estomper : Un chiffon de coton, une estompe, des cotons-tiges, un pinceau ou tout autre outil permettant de pratiquer cette technique fondamentale du pastel gras après application de la couleur sur le support.
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Pour faire fondre : nous pouvons utiliser la flamme d’une bougie ou un réchaud à alcool par exemple ( mais attention, ce procédé peut s’avérer dangereux pour les enfants ). Il nous faut également des récipients
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Pour la technique du grattage : différents outils peuvent être utilisés tels que un cure-dent, une fourchette, un couteau en plastique,…selon votre imagination.
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Les pinceaux : ils sont indispensables pour appliquer le disolvant, il faut prévoir un pinceau moyen, un pinceau fin, un pinceau plat et une petite palette.
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Description de la méthode d’utilisation
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Le trait
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L’épaisseur du trait varie du trait fin jusqu’à une largeur égale à la longueur du bâtonnet de pastel. Le trait fin est dessiné avec la pointe ou le côté de la base cylindrique, sans appuyer. En augmentant la pression, nous obtenons un trait plus épais. Le trait le plus large s’obtient à l’aide du bâtonnet entier. A mesure que nous augmentons la pression exercée sur le support, la couleur du trait passera de pâle à très foncé.
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Les variétés de papiers et autres supports
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Pour dessiner au pastel gras, il faut un papier assez résistant pour supporter les applications énergique de la couleur. Diverses surfaces peuvent être utilisées, y compris le papier enduit ou couché et donc tous les papiers à dessin classiques ou techniques.
Le carton est aussi un excellent support, suffisamment rigide pour ne pas nécessiter de planche à dessin.
Autre possibilité, le papier de verre. Il en existe même un spécial pastel, dont toutes les grosseurs sont intéressantes.
Le grain du papier influence le choix de la pression du trait. Le grain épais produit ainsi des mélanges optiques entre la couleur du papier et celle du pastel gras. Le papier blanc donne ainsi un mélangé optique à la fois lumineux et très contrasté pour toutes les couleurs.
Sur un papier de couleur, il faut être vigilant au choix des couleurs.
Il faut savoir que le pastel gras tache le support, à la seule exception des surfaces parfaitement lisses comme celles d’un miroir ou de la céramique.
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La gomme et le grattage
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Pour le pastel gras, il est recommandé l’utilisation de la gomme à crayon en plastique souple et caoutchouc. Sur le papier, support classique, un trait léger peut être effacé avec de la ouate imbibée d’alcool ou une gomme.
Le grattage consiste à griffer le pastel le pastel gras après application pour laisser apparaître la couleur du support ou de la couche de pastel inférieure.
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Mélanger les couleurs
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Pour mélanger deux couleurs de pastel gras, il faut les superposer en dosant la pression exercée avec le pastel sur le papier. Le résultat obtenu dépend de l ‘ordre d’application des couleurs et de leur intensité.
La première couleur dominera, qu’elle soit appliquée en une couche mince ou dense.
La seconde couleur, appliquée en une couche dense, se fond avec la première. Appliquée en une couche mince, crée un mélange optique
La solution la plus évidente pour mélanger deux couleurs de pastel gras consiste à juxtaposer des bandes de couleur et à les mélanger en frottant avec le doigt. Cette technique produit une fusion des couleurs en dégradé du plus bel effet.
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Fondre le pastel
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Si nous chauffons la pointe d’un pastel gras avant de l’utiliser, l’aspect et la texture des traits obtenus seront très différents de ceux obtenus avec un pastel non chauffé (effets plus huileux). Mais, par souci de sécurité, nous n’aborderons pas cette technique avec les enfants dans la leçon qui va suivre.
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L’essence de térébenthine
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Il y a également moyen de travailler le pastel gras après application en passant sur la couleur de l’essence de térébenthine au pinceau.
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Avantages et inconvénients
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Les avantages
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Les principales qualités du pastel gras sont la richesse de coloris, la souplesse d’utilisation, la rapidité d’exécution et la variété dans la facture : hachures, touches fondues ou estompées, superposition des couleurs.
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Les inconvénients
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On a pas le droit à l’erreur car il est très difficile de gommer du pastel gras. De plus, le pastel gras tache facilement. Il faut donc faire attention de ne pas en mettre partout avec ses doigts.
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Document complémentaire et références
Ouvrages spécialisés :
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« Initiation au pastel gras », édition Fleurus, mars 2004, Espagne
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Jean Parry-Williams, « La peinture animalière », éditions Dessain et Tolra, France, 1986
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Jeffery Camp, « Draw – How to master the art”, edition Dorling Kindersley, London, 1997
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