Mandala (मण्डल) est un terme sanskrit signifiant cercle, et par extension, sphère, environnement, communauté1. Dans le bouddhisme, il est utilisé surtout pour la méditation. Le diagramme est dans tous les cas rempli de symboles; il peut être associé à une divinité. Certains mandalas, très élaborés et codifiés, en deviennent semi-figuratifs, semi-abstraits.
Le Mandala, activateur de conscience!
C’est à Carl Gustav Jung (1875-1961) que l’on doit la redécouverte du mandala en Occident!
Pour le psychanalyste, le mandala a pour fonction d’attirer intuitivement l’attention sur certains éléments inspirés par notre inconscient!
Le mouvement spontané de notre psyché favorise l’expression du noyau spirituel de l’être, vers le Soi, aboutissant à la réconciliation intérieur et à une nouvelle intégrité de l’Etre!
Alors, la création d’un mandala, unissant notre masculin et notre féminin, pour laisser le miracle de l’unité se produire?
Dans le bouddhisme vajrayāna
Le mandala est un support de méditation. Il est le plus souvent représenté en deux dimensions mais on trouve également des mandalas réalisés en trois dimensions2. Ce sont des œuvres d’art d’une grande complexité. Le méditant se projette dans le mandala avec lequel il se fond dans le yáng et yīn de la bouddhéité fondamentale. Disposées en plusieurs quartiers, les déités expriment la compassion, la douceur, d’autres l’intelligence, le discernement, d’autres encore l’énergie, la force de vaincre tous les aspects négatifs du subconscient samsarique.
L’offrande du Mandala
Il arrive qu’un disciple offre à son maître un mandala, lui indiquant qu’il est prêt à recevoir l’enseignement ; c’est aussi un signe de reconnaissance.
On distingue quatre niveaux d’offrande du mandala : extérieur, intérieur, secret, très secret, ou de la nature de l’esprit.
Cette division courante s’applique aussi aux enseignements, à la lecture des textes et diverses transmissions de pouvoir (sank. : abhisheka; tibétain : dbang).
Finalement il existe un mudrā de l’offrande du mandala, où :
- les auriculaires se croisent et leur bouts touchent les bouts des pouces de l’autre main,
- les deux annulaires sont donc « naturellement » collés, on les pointe vers le haut de sorte qu’ils viennent s’appuyer sur les pouces,
- finalement les index touchent les majeurs opposés en se croisant.
Mandala de sable tibétain
La construction du mandala est en elle-même une pratique spirituelle. Dans la salle, d’autres moines méditent et prient afin de renforcer la bodhicitta et ainsi bénir le mandala, qui sera offert aux Bouddhas et à l’univers. Le mandala est ensuite « détruit » et le sable est rassemblé devant tout le monde pour une offrande spirituelle à une divinité. Les mandalas sont aussi là pour montrer que tout est éphémère… Ces pratiques sont sans doute inspirées du rangoli, motif de sables dessinés par les hindouistes[réf. nécessaire]. Les femmes y dessinent des motifs de sable pour attirer les bons esprits dans la maison et les religieux font des motifs divins dans leurs cérémonies religieuses.
Dans l’hindouisme
Le mandala n’est pas seulement une structure, c’est le lieu d’invocation de la divinité. Il est donc l’outil de plusieurs rituels quotidiens sous sa forme de yantra, dans l’hindouisme3.
Dans le jaïnisme
Dans le jaïnisme, une roue à huit pétales dénommée siddhachakra est utilisée lors de certains rituels. Elle est symétrique et contient des cercles, et, est entourée d’un carré. Elle est proche, bien que plus simpliste, des mandalas de l’hindouisme et du bouddhisme.
En psychanalyse
Des représentations structurées selon une double symétrie (carré, cercle) peuvent apparaître dans les rêves, fantasmes, dessins etc. Il s’agit de mandalas spontanés qui, selon Carl Gustav Jung, représentent le soi, archétype de la totalité psychique. Pour le psychanalyste, le mandala a pour fonction d’attirer intuitivement l’attention sur certains éléments spirituels, par la contemplation et la concentration. Jung pense que l’inconscient tourmenté peut générer spontanément des mandalas. Ces derniers symbolisent la descente et le mouvement de la psyché vers le noyau spirituel de l’être, vers le Soi, aboutissant à la réconciliation intérieure et à une nouvelle intégrité de l’être.
Agriculture
Le design Mandala est utilisé en permaculture pour concevoir des jardins ou des potagers Mandala.
Art
Les peintures Thangka représentent généralement des diagrammes mystiques symboliques (mandala), des divinités du bouddhisme tibétain ou de la religion bön, ou encore des portraits du dalaï-lama. Ils sont destinés le plus souvent à servir de support à la méditation.
- Représentation symbolique et circulaire de l’univers qui sert de support à la méditation.
- Pour se débarrasser du trouble, il faut inviter un Atchareia et disposer un mandala (cercle magique) de cinq couleurs (fine), chaque côté de ce mandala doit avoir quatre coudées, il doit avoir quatre portes, et au milieu l’on met l’autel. — (Vassili Vassiliev, Le Bouddisme, ses dogmes, son histoire et sa littérature, 1863)
- Des malades qu’il [le docteur Jung] soigne et à qui il a demandé de faire des dessins, ont reproduit, sans le savoir, des signes symboliques extrêmement anciens […]. Par exemple les mandalas ou cercles magiques ornés de croix et de serpents. — (Julien Green, Journal, 1934)
- Des mandalas à colorier sont parfois utilisés pour leur vertu thérapeutique, pour lutter contre la dépression par exemple. Cette activité favorise en particulier la méditation et une paix intérieure.
- Mais elle aime aussi colorier des mandalas, ces motifs en forme de cercles, organisés en figures multiples autour d’un centre et dont les vertus apaisantes sont largement vantées. — (Tatiana Lucq, « Le coloriage à la page », dans La Croix, page 26, 28-29 novembre 2015)
- (Rare) Chapitre du Rig-Véda.
- Un mandala tout entier, le troisième, est rempli des hymnes attribuées à Viçvâmitra et à sa famille, tandis que le septième est plein des hymnes de Vasishtha et de ses descendants. — (Journal des savants, mars 1862)
Les bienfaits du mandala:
Qu’est-ce qu’un mandala ?
Le mot mandala est un mot sanskrit (le langage des brahmanes en Inde) qui signifie centre, unité, cercle et totalité. Il est exprimé au travers d’un dessin circulaire qui converge vers un centre qui représente l’infini. Dans les traditions orientales, ce cercle est la manifestation du divin. On retrouve ce symbole aussi bien dans les traditions et les cultures orientales qu’occidentales. Il possède plusieurs symboliques liées à la vie (naissance, maturité, mort, renaissance). Aussi, de nombreuses choses circulaires sont considérées comme mandala : la Terre, l’atome ou l’univers. L’œil aussi est mandala, il fixe notre attention sur un point central et offre une perception circulaire.
Dans la culture Navajo, les guérisseurs traçaient un mandala au sol et le remplissaient de sable coloré lors de rituels visant à restaurer l’équilibre naturel des personnes malades. Différentes compositions picturales étaient utilisées pour répondre aux besoins spécifiques des malades, qui étaient placés au centre du mandala pour recouvrer l’harmonie et la santé. La réalisation d’un mandala correspond à un moment de méditation qui permet de se recentrer, de comprendre que l’ombre est nécessaire pour apercevoir la lumière. Cette activité permet également d’atteindre l’équilibre, de s’apprivoiser et d’accepter ses forces et ses faiblesses. Le mandala est un outil accessible à tout le monde, c’est un acte créateur qui ne nécessite pas de dons en dessin et qui se révèle être bien plus qu’un simple coloriage pour adulte.
Les vertus du mandala
Les pratiquants du mandala en sont témoins, cette activité renforce la confiance en soi et apaise l’esprit. Elle possède de nombreuses vertus :
- apaisante : le mandala est une activité conseillée lors des périodes d’examen, de stress ou d’insomnie. Cela permet de surmonter plus calmement des situations douloureuses comme le deuil, le divorce, la maladie ou un déménagement non désiré. Le mandala clarifie les émotions, aide à effectuer les bons choix et à résoudre les conflits. C’est une activité accessible à tous, quel que soit l’âge, et facile à mettre en œuvre. Elle permet de se régénérer et peut accompagner ses pratiquants durant toute leur vie
- sécurisante : la forme ronde du mandala est semblable à un cocon, elle inspire la sécurité. Sa surface à colorier possède une limite, comme un parc clos, ce qui induit que l’on ne peut pas se perdre. Ainsi, le contour du mandala possède un rôle sécurisant
- structurante : un mandala peut être considéré comme un « tout » cohérent. En effet, le point central du cercle organise tous les éléments. Ces derniers se suffisent et se complètent. Cet ensemble est contenu dans un cercle semblable à la peau qui contient les organes. L’organisation du mandala est structurante, elle permet aux pratiquants de laisser libre cours à leur spontanéité lorsqu’ils colorient
- calmante : le mandala est une activité qui invite au silence et à l’intériorité. Elle se pratique chez soi et rapproche ses pratiquants de leur « Soi ». Les gestes répétitifs de ce coloriage pour adulte créent un rythme semblable aux berceuses. L’impression de ronde est renforcée par l’obligation de tourner le mandala autour de son axe pour le colorier. C’est une ambiance qui rappelle l’enfance et qui réenchante la vie
- valorisante : les pratiquants du mandala ont d’abord été attirés par ce thème et par le goût du dessin. C’est une activité belle, simple et rassurante. Le seul risque réside dans un choix inapproprié de couleurs. Un petit temps d’adaptation est nécessaire avant de pouvoir enchainer les choix de couleurs et de nuances. L’utilisation du feutre paillette et du doré est permise. Au fur et à mesure, le mandala développe la créativité et combat la timidité de ses pratiquants
Approche psychologique du mandala
De nos jours, les bienfaits du mandala sont expérimentés dans des contextes de développement personnel et thérapeutique. Selon plusieurs thérapeutes, créer des formes symboliques circulaires permet aux patients d’exprimer leur niveau d’intégration psychologique ou leur état. Ainsi, si le patient colorie à partir du centre vers l’extérieur, il travaille son ouverture aux autres et au monde qui l’entoure. Si au contraire il colorie à partir de l’extérieur vers le centre, il a besoin de se recentrer, de travailler sa personnalité. C’est le psychiatre suisse Carl Gustav Jung, un élève de Freud, qui a utilisé le premier le mandala pour ses thérapies. Il a découvert les bienfaits de cette activité alors qu’il se trouvait lui-même dans une période difficile de sa vie. Il a en effet utilisé le mandala dans son processus de guérison et l’a transposé dans sa pratique de la psychanalyse.
Il continua à dessiner des mandalas même après sa guérison afin d’observer sa transformation personnelle au travers des œuvres dictées par son inconscient. Carl Gustav Jung a déclaré que ses dessins étaient des cryptogrammes sur l’état de son « Soi », qu’il considérait comme étant la totalité de lui-même. Il avait observé que lors de situations de désorientation, de trouble, de désintégration psychique ou de perplexité, les malades dessinaient spontanément des cercles semblables aux mandalas. Il en a conclu que cette attitude était une tentative d’autoguérison naturelle, inconsciente et instinctive pour retrouver l’équilibre et l’harmonie. Selon lui, un mandala serait un schéma ordonnateur qui se pose au-dessus du chaos psychique pour aider les éléments de la personnalité à trouver leur place à l’intérieur du cercle qui représente une limite et une protection. Ce type de cercle a été utilisé à travers le temps par de nombreuses cultures, dans des contextes similaires.
Ils sont donc universels. Carl Gustav Jung les a nommés « archétypes ». Il a estimé que le mandala était une représentation archétypique du centre de la personnalité, le « Soi », qui englobe non seulement le centre, mais également la circonférence complète, l’inconscient et le conscient. Le mandala symboliserait et décrypterait la totalité psychique, qu’il protégerait contre les agressions extérieures. Il nous aiderait aussi à voir ce qui se passe en nous et à comprendre le fonctionnement de nos énergies intérieures. Le mandala fonctionnerait comme un miroir qui permet d’observer son inconscient, de se recentrer, de trouver son juste milieu et le chemin vers l’ordre intérieur. Il permettrait d’intégrer des éléments contraires comme le corps et l’esprit ou les émotions et la raison, et de comprendre que ces éléments se complètent pour former un tout. Créer un mandala est donc une activité structurante qui permet de faire le point sur soi-même. En effet, les couleurs choisies reflètent les sentiments et les formes de nos modèles mentaux. Dessiner un mandala permet de faire émerger certaines informations des profondeurs de notre inconscient.
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